Le Directeur
Directeur
Messages : 13 Date d'inscription : 03/04/2013
| Sujet: Histoire Jeu 4 Avr - 2:46 | |
| .◊ Printemps 1969, maternité de la clinique Sainte Marie, New Jersey. La naissance d'un être unique allait bouleverser un partie du monde, l'éthique et les conventions. Tout commença dans le sang et les larmes. ◊ Été 1968. Les test étaient positifs, ils avaient étaient refais tant de fois. James Mederick, principal actionnaire d'une grande multinationale dans l'importation de vin du vieux continent. Lui est sa femme Sarah se faisaient vieux et toujours pas d'héritier en vue... Seulement quelques fausses couches, un déchirement pour ce couple. Ils avaient tout tenté jusqu'à cet été là, les test étaient enfin positifs. La grossesse se passa bien, pas le moindre problème concernant la mère, ni même l'enfant à naitre. ◊Printemps 1969. Les premiers cris retentirent dans le bloc opératoire mais ce n'était pas ceux d'un enfants. C'était ceux d'un père, d'un mari anéanti. Étonnement silencieux, l'enfant venait d'ôter la vie à sa génitrice, laissant son paternel dans la plus profonde des douleurs, celui-ci ne put regarder son fils ce jour là.
◊ Printemps 1982. L'enfant est là, entouré de sa grand mère maternelle et de son père. Il n'y a pas foule pour fêter l'anniversaire de ce garçon. Son père lui en veut toujours autant, il n'arrive pas à se reconstruire, tout tourne autour de la haine qu'il a pour ce gamin. Il l'avait tellement désiré mais en plus de lui avoir enlevé l'amour de sa vie, il était difforme.
"Achondroplasie" que les médecins disent. Autrement dit "C'est un nain". Jamais il ne grandira, il sera toujours petit, tordu, boiteux. Des petites jambes, des petits bras, des petits doigts, une tête trop grosse pour une si petite taille. "Qu'ai je fais pour mériter ça Seigneur?". Il élevait son gosse à l'écart, dans la honte, coupé du monde et déchargeant sur lui cette profonde amertume.
Il était si petit sur sa chaise, planté devant son gâteau. Et pourtant, une étincelle brillait dans ses yeux alors que sa grand mère qu'il adorait lui disait de souffler ses 13 petites bougies. Le paternel ferma les yeux, se voilant la face sur la situation qu'il n'acceptait pas, espérant se réveiller d'un mauvais rêve en ouvrant les yeux. Au lieu de ça, il ne vit qu'un brasier. A partir de ce jour, l'enfant pourtant si joyeux ne dit plus un mot. ◊ 1986. Depuis la nuit de ses 13 ans, l'enfant est suivi en permanence par une bête. Ils peuvent parler ensemble par la pensé. Cet animal lui a apprit qu'il n'était pas seul à faire des choses démentes mais qu'ils étaient peu et dispersés. Il lui a aussi confié être destiné à de grandes choses, qu'il était unique, même parmi les siens, que son pouvoir était incommensurable. Le lionceau bondit vers la main du nain et se changea en une énorme chevalière d'or pur. Ainsi commença la descente aux enfers.
Il avait à présent 17 ans et ses capacités s'accroissaient de jour en jour dans le plus grand secret. Son compagnon était devenu un majestueux lion, se cachant toujours dans cette bague mais son maitre était resté chétif. Dès qu'il sortait, il souffrait de remarques, il n'avait pas d'amis ni même de connaissances, son père le supportait par obligation, seule sa grand mère l'avait aimé, et elle venait de les quitter.
James ne su jamais ce qu'il s'était passé ce jour de printemps 1982, sa belle mère n'en dit jamais un mot même sur son lit de mort. Le gâteau, la nappe, les serviettes, tout avez subitement prit feu et il n'avait rien vu. ◊ Printemps 1989. C'était un jeune homme à présent, il avait 18 ans en se levant en cette matinée ensoleillée, le fauve au pied du lit lui souhaita la bienvenue dans la majorité magique. Une étape d'après lui dans le développement de ses facultés, elles allaient devenir beaucoup plus puissantes très rapidement.
Imaginez une seconde la souffrance d'un enfant ayant le sang de sa mère sur les mains, culpabilisé par son père, rejeté par la société. Un enfant pourtant diablement intelligent que l'agissement des autres aura corrompu au point de n'être obsédé que par la recherche des siens et leur bonheur, loin de toute cette haine.
Fais comme si de rien n'était, élitiste engagé, ton père en fait de même, il semble avoir oublié ton anniversaire, ou il l'ignore simplement.
A table, tous les deux, pour une fois, le silence le plus religieux plane sur le diner. De la journée, pas un signe du paternel envers sa progéniture, une fois de plus. ◊ Printemps 1991. Pendant les deux années qui avaient précédaient, le jeune homme avait étudié avec assiduité chez lui pour espérer être utile à son père, lui prouver sa valeur malgré tous les coups durs. Il voulait ainsi, en montrant qu'il était bien capable, pouvoir s'ouvrir au monde et trouver les "siens". Il était empli de bonnes volontés mais aussi de naïveté.
Il aurait pu rester dans ce luxe sans rien dire, son père l'aurait caché aussi longtemps que possible dans cette sublime maison du New Jersey mais il avait une grande annonce à faire.
Le soir, champagne, caviar, presque une routine, à un détail près. Alors qu'il étaient tout deux dans le salon, flute pleine à la main, dans leur fauteuil, le fils prit la parole à l'attention du père, on sentait une aisance et un ton encore jamais employé chez lui et ce qu'il dit n'eut pas l'air d'atteindre le paternel, élégamment installé. Le nain énumérait ses capacités, ses acquis en ce qui concerne les vins et le commerce mais son père regardait dans le vide. Rien ne le fit sourciller jusqu'à ce qu'il réclame à avoir sa part.
Le jeune homme estimait qu'il avait sa place dans l'entreprise familiale, qu'il devait mettre la main à la pâte et qu'il se joindrait à son père. Il n'aurait pas put dire pire.
Lui coupant la parole, son géniteur eut des propos que l'on ne peut rapporter sur ce qu'il pensait de son fils, le mal qu'il lui avait fait en tuant sa propre mère et à quel point sa difformité était une honte. Il ne pouvait avoir de mots plus durs. Les larmes montèrent aux yeux du petit homme, ne pouvant retenir ce mot... "Pourquoi?". Rien n'explique encore aujourd'hui pourquoi à cet instant, le vieille homme eut un tel élan de haine et de violence lorsqu'il se précipitait vers son enfant pour l'étrangler, serrant ses doigts autour du cou de son propre fils. Il suffoquait, la vie le quittait alors qu'il lisait la rage dans les yeux son infanticide de père. Il se serait effondré sans vie si une soudaine et mystérieuse force émanant de lui n'était venue à son aide.
Lorsqu'il se réveilla, il était dans un lit blanc, dans une chambre blanche et une dame en blanc vint lui raconter.
La femme de ménage, le lendemain du drame, avait trouvé le corps disloqué du vieillard et le nain baignant dans son sang. Il n'avait pas de souvenir de ce qu'il s'était passé mais il avait désormais le sang de son père sur les mains en plus de celui de sa mère. ◊ 2007. La justice l'a jugé incapable d'un tel acte de part son "handicape", il a hérité de la fortune de son père et de ses nombreuses actions, autant dire qu'il était à l’abri. Il parti donc pour un grand voyage qui dura presque 10 ans, à la recherche des siens, de lui. La solution lui paraissait simple, il trouva des maitres dans leur domaine magique, les invita à le rejoindre pour un grand projet et battit sur une île reculée dans le pacifique, un château à la hauteur de ses ambitions. La construction dura presque dix ans de plus avant de pouvoir accueillir les premiers étudiants.
Ici il ferait venir des jeunes pour leur apprendre qui ils sont et comment se maitriser, trouver leur don et le développer correctement mais surtout, leur montrer qu'ils ne sont pas seuls et que les "autres" peuvent être dangereux. |
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